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 le tsunami qui a dévasté l'Asie du Sud

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chtitekakine
Dragon Divin
chtitekakine
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   Posté le 27-12-2004 à 11:35:41   Voir le profil de chtitekakine (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à chtitekakine   

Les gouvernements européens sont mobilisés pour recueillir des informations sur les victimes et venir en aide aux milliers de touristes qui passaient Noël dans les régions sinistrées.
Des vagues géantes générées par un puissant séisme qui s'est déclenché au large de l'Indonésie ont déferlé, dimanche 26 décembre, sur plusieurs pays d'Asie du Sud, faisant plus de 17 000 morts, selon un bilan encore provisoire, ravageant villages de pêcheurs, plages et stations touristiques, notamment au Sri Lanka, en Inde et en Thaïlande.

Ce séisme, le plus violent survenu dans le monde depuis quarante ans, avec une magnitude de 8,9 sur l'échelle ouverte de Richter, s'est produit à 1 heure 58, heure de Paris, dans la nuit de samedi à dimanche, au large de l'île de Sumatra et a provoqué une série de tsunamis.

Des vagues terrifiantes, atteignant parfois dix mètres de hauteur, ont frappé et submergé des milliers de kilomètres de côtes en Inde, au Sri Lanka, en Malaisie, en Indonésie, en Thaïlande et dans les Maldives. Les effets des tsunamis ont été ressentis jusque sur les côtes de l'est de l'Afrique.

Les bilans, qui s'alourdissent d'heure en heure, faisaient état, lundi 27 décembre vers 7 heures, de plus de 15 000 morts, dont plus de 4 800 au Sri Lanka, plus de 4 400 en Indonésie et plus de 4 200 en Inde. De nombreuses personnes étaient aussi portées disparues.

Selon la Croix-Rouge à Genève, la catastrophe a fait plus d'un million de personnes déplacées et sans abri.

UN MILLION DE PERSONNES DÉPLACÉES

Partout, les vagues énormes ont défoncé des habitations, des hôtels et des commerces, ravagé les ports, coulé des bateaux et détruit des villages de pêcheurs. Elles ont déferlé sur les plages paradisiaques de la région, notamment en Thaïlande, où séjournaient des milliers d'Occidentaux, engloutissant des baigneurs et réduisant en miettes des bungalows de vacances. Des rescapés hagards ont décrit des "paysages de guerre".

"On est sortis sur le balcon, pour voir quelle journée nous allions avoir, et, soudain, elle était là, en face de nous, la vague", a raconté une touriste australienne, Raeshell Tang, à Phuket, une des principales stations touristiques du sud de la Thaïlande. "Il y avait de nombreux blessés avec des plaies. Du sang partout", a-t-elle dit à une télévision australienne.

"Des gens étaient accrochés aux arbres, des enfants ont été arrachés des bras de leurs mères, et ensuite, elles aussi ont été emportées par les flots", a raconté Jack Allen, un touriste britannique séjournant aussi à Phuket.

Des milliers d'habitants des zones côtières, paniqués, se sont réfugiés sur les hauteurs et contemplaient, hébétés, les eaux redevenues calmes et les rues jonchées de débris après la catastrophe, tout en redoutant l'arrivée de nouvelles vagues.

LES GOUVERNEMENTS EUROPÉENS MOBILISÉS

Les gouvernements européens se sont mobilisés pour recueillir des informations sur les victimes et venir en aide aux milliers de touristes qui passaient Noël dans les régions sinistrées.

Le Quai d'Orsay a confirmé que deux ressortissants français, une fillette de 4 ans, au Sri Lanka, et un collaborateur du Club Méditerranée, sur l'île de Phuket, avaient péri.

Deux touristes belges, dont un bébé, sont aussi morts à Phuket, et un Britannique a péri aux Maldives. Vingt Italiens ont été blessés sur l'île de Phuket et aux Maldives. Deux Américains ont été tués au Sri Lanka et un autre en Thaïlande, a annoncé le département d'Etat. Une Néo-Zélandaise a péri en Thaïlande, et six Australiens sont portés disparus. Le gouvernement japonais s'efforçait, lundi, de se renseigner sur le sort d'au moins 148 Japonais qui se trouvaient dans la région et dont on était sans nouvelles.


En Thaïlande, les autorités recensaient plus de 460 morts. Les îles touristiques de Phuket et de Phi Phi sont les plus touchées. Phuket est l'un des lieux de villégiature les plus populaires d'Asie du Sud-Est, avec des centaines de milliers de visiteurs chaque année. Le gouvernement thaïlandais a décrété l'état de catastrophe naturelle et a mobilisé l'armée de terre et la marine.

Mêmes scènes de dévastation au Sri Lanka, où plus de 5 800 personnes ont été tuées. De nombreuses autres étaient portées disparues. Le pays a décrété un état de catastrophe naturelle et a fait appel à l'aide internationale. L'armée et la marine ont été mobilisées.

En Indonésie, plus de 4 400 personnes ont été tuées. Les autorités ont évoqué un "désastre national" et s'attendaient à ce que le bilan s'alourdisse encore. La région de Banda Aceh, à l'extrême pointe de l'île de Sumatra, a été la plus touchée. Des villages de huttes de pêcheurs ont été engloutis par des murs d'eau.

Au moins 40 personnes ont été tués en Malaisie, voisine.

En Inde, plus de 6 200 personnes sont mortes lorsque la côte Sud a été submergée par des vagues géantes, et le bilan devrait s'alourdir. Des collégiens qui jouaient au cricket sur la plage ont été entraînés par la mer.

L'Etat du Tamil Nadu a été le plus touché. Mais ont également été fortement touchées les régions de l'Andhra Pradesh et de Pondichéry.

Des bateaux, avions et hélicoptères participent aux secours. Certaines zones côtières du Tamil Nadu étaient le théâtre de scènes de désolation : villages entiers ensevelis sous les eaux, ambulances transportant des corps. A Madras, les morgues étaient surchargées par les cadavres, dont ceux de nombreux enfants.

Les Maldives, petit paradis touristique de l'océan Indien, ont, elles aussi, été touchées. Plus de 30 personnes, dont un touriste britannique, ont été tuées. La plus grande partie de la capitale, Male, a été inondée et l'aéroport était fermé.

En Birmanie, un mort a été recensé.

Deux personnes ont été tuées au Bangladesh. L'île Maurice a été légèrement touchée, mais aucune victime n'était signalée. La catastrophe a même endommagé quelques bateaux de pêche dans les ports de l'île française de la Réunion, à 7 000 km de l'épicentre. Et le gouvernement kenyan a ordonné "par précaution" l'évacuation de ses côtes le long de l'océan Indien après avoir constaté "d'étranges mouvements de l'eau".

Plusieurs pays européens comme la Grande-Bretagne, la France, la Russie et la Turquie ont offert leur aide, et la Commission européenne a débloqué trois millions d'euros d'aide d'urgence.

Avec AFP, Reuters et AP


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Numéros d'urgence

Le Quai d'Orsay a mis en place un numéro d'urgence : 01 45 50 34 60

Six tour-opérateurs ont également annoncé, dimanche 26 décembre, la mise en place de numéros d'urgence en France, destinés aux familles de leurs clients se trouvant actuellement dans les zones touchées par le tsunami en Asie.

Ces numéros sont également destinés aux touristes qui comptaient se rendre prochainement dans les régions touchées, notamment à Phuket (Thaïlande) et aux Maldives.

Club Méditerranée : 0810.810.810

Nouvelles Frontières et TUI : 01.45.16.77.79

Fram : 05.62.15.17.83

Jet Tours : 0820.042.032

Kuoni : 01.45.61.87.70

Source : www.lemonde.fr

Message édité le 27-12-2004 à 11:36:53 par chtitekakine
Lise666
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Lise666
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   Posté le 27-12-2004 à 14:37:26   Voir le profil de Lise666 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Lise666   

Oui..... c'est hélas dans cette région que j'étais cet été... à 70 km à l'intérieur de Pondichery...... je revois les visages souriants de beaucoup d'enfants qui nous aidaient (ou que nous aisions?) à construire des salles de classe... j'espère qu'ils pourront encore sourire..... longtemps.....
Otaku
Fan de Manga
Dragon Divin
Otaku
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   Posté le 29-12-2004 à 12:19:13   Voir le profil de Otaku (Offline)   Répondre à ce message   http://votremonde.affinitiz.com/   Envoyer un message privé à Otaku   

L'asie est belle, mais elle fait peur à cause de ses séisme...


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Vive Kenshin!
Lise666
Dragon d'Eau
Lise666
103 messages postés
   Posté le 07-01-2005 à 08:52:52   Voir le profil de Lise666 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Lise666   

Je voudrais pas "rafraichir" l'ambiance de générosité, mais plutot rappeller avec cette déclaration faite hier qu'il faut se sentir concerné par beaucoup, beaucoup de malheurs.



Mes condoléances à tout être humain qui, comme moi, se sent concerné par la catastrophe qui vient de s'abattre de nouveau sur l'humanité en faisant des centaines de milliers de victimes innocentes, dont des enfants. Mes sincères condoléances à toutes ces populations éprouvées. Je souhaite beaucoup de courage aux survivants car il n'est pas facile de reconstruire. On peut parfois réussir la reconstruction de ce qui est matériel, mais le soi est toujours plus difficile.

Que soit remerciée sincèrement la Communauté internationale qui n'est pas restée cette fois-ci les bras croisés. Cette fois on peut souligner la mobilisation des médias et des politiques restée sans égal pour venir en aide aux pays sinistrés et aux victimes. Je ne peux oublier que tout cela est dû à l'excellent travail et l'harmonisation des médias qui ont pu nous rapporter ce qui se passait dans l'éthique et l'honnêteté, de tout cœur je l'espère car ce n'est pas toujours le cas. Je soutiens avec force cet élan de solidarité et de générosité.

Enfin je dis merci aux ONG humanitaires qui n'ont ménagé aucun effort pour venir en aide aux populations et surtout aux survivants. Mais, je crie à la protection des enfants, qui, comme tout le monde le sait, sont les plus fragiles et les plus vulnérables dans des situations pareilles. Je crie à la non-adoption immédiate des enfants dans une urgence extrême. Dans une catastrophe, on ne peut pas savoir si ces enfants sont des orphelins adoptables. On ne peut pas savoir s'ils sont des orphelins et sans aucun autre lien familial qui aurait survécu ou qui serait ailleurs dans le monde.
L'adoption est une bonne chose en soi car elle allège la souffrance des orphelins et des parents qui adoptent. Mais n'oublions jamais qu'elle a aussi ses côtés négatifs, aussi bien pour les enfants adoptés que pour les parents adoptifs. C'est aussi parfois une épreuve de la vie.

Pour rappel, pendant le génocide au Rwanda, des enfants ont été raflés et adoptés sans aucun respect de la loi internationale sur les adoptions. Un jour ils demanderont des comptes à leurs parents. Les enfants voudront absolument connaître leurs origines. Que leur diront leurs parents adoptifs? Quelle sera la vie de ces enfants dans des non-dits? Quelle sera la vie de ces parents qui ayant construit la vie de ces enfants sur le mensonge? Qui sera responsable de toutes ces vies brisées?

Je remercie beaucoup la société civile, qui, grâce à sa générosité et sa compassion, les survivants pourront se relever et reconstruire sur leurs blessures. Dans l'espoir que ces milliards de dollars iront là où il faut!
Tout cela m'amène à me poser beaucoup de questions:

Est-ce plus facile d'intervenir lors d'une catastrophe naturelle car personne ne se sent ni responsable ni coupable? Ici ce ne sont pas des humains qui ont provoqué la mort des autres humains. Seuls les tsunamis, un phénomène naturel, difficile et non maîtrisable! Personne ne serait coupable que de la non-intervention, ou de la prévention des spécialistes avertis qui ne se seraient pas donné la peine d'informer le monde du danger.
Survivante d'une catastrophe qui n'était pas naturelle, je vous rappelle le génocide dans mon pays.
Est-ce parce que le génocide est un crime de l'humain sur l'humanité, que la mise en question de soi est aussi difficile jusqu'à paralyser beaucoup de médias, et que l'humain ait eu des difficultés de se sentir concerné? Le couple politique -média, qui, d'habitude nous mobilise et nous sensibilise sur les situations n'a pas fait son devoir d'informer et de mobiliser pour sauver la mémoire collective sur ce génocide. Le résultat est là aujourd'hui.

Comme tout habitant de l'union européenne, comme tout citoyen interpellé et sensibilisé de cette catastrophe humaine, comme toute personne représentée pas les nations unies, comme africaine d'Afrique noire, comme survivante du génocide, j'ai gardé les trois minutes de silence. Comme je l'ai gardé un certain 11 septembre pour marquer mon respect envers les innocents, victimes d'une mort injuste. Pour marquer ma solidarité et inscrire tous ces morts dans une mémoire collective pour ne jamais les oublier. Poser un acte pour la mémoire en soutien aux survivants à l'usage des générations.

Mais, je ne comprends toujours pas pourquoi, nous n'avons pas pu tous ensemble marquer cet instant de silence qui aurait permis à tous de se rappeler plus d'un million de mères, d'enfants, de vielles personnes, d’hommes, torturés, humiliés et tués au Rwanda dans l’ombre du silence et l'abandon. Un moment de silence collectif aurait été magique car il aurait conscientisé le monde pour la reconnaissance et la justice du génocide des tutsis du Rwanda. Même aujourd'hui la Communauté Internationale reste divisée sur l’idéologie de division et de crime qui ravage l'Afrique. Ce signe d'engagement aurait permis l'éradication de la violence en Afrique où l'on tue encore des humains pour ce que l'homme a fait d'eux.
S’il y a un silence depuis 1994, on parlerait plutôt d’une amnésie, d’un abandon, d’un silence complice du crime, un silence d'une violence inouïe qui dure depuis plus de dix ans. Ce silence est encore là, il n’est pas le même que celui que nous gardons par solidarité pour les victimes des tsunamis. Combien ont gardé silence par respect pour nos morts et par solidarité pour les survivants, à l'usage des générations humaines pour le Rwanda de demain et pour l'humanité?

Pourquoi deux poids deux mesures quand il s'agit des êtres humains?

Excusez-moi, l'homme ne me laisse aucun choix, vu ce qu'il continue à faire de moi et tous les autres survivants rwandais.



Signé Yolande MUKAGASANA
Survivante du génocide au Rwanda
Lise666
Dragon d'Eau
Lise666
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   Posté le 07-01-2005 à 10:48:36   Voir le profil de Lise666 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Lise666   

j'ajouterais quant à moi qu'il y a aussi 1 000 000 de déplacés au Darfour..... que d'autres zones africaines posent problèmes (Nigéria, Libéria, Burundi).... et j'en oublie moi même!..... n'oublions pas non plus les destructions du sida et autres maladies.....

Ceci juste pour dire qu'à mon avis, la "générosité", je devrais dire la solidarité doit être au quotidien...... non pas seulement dans des moments médiatisés.....
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